Le monde, notre pays, notre Eglise… vivent des temps difficiles. Le mal travaille notre humanité. Nous sommes bouleversés et nous risquons bien de perdre souffle et de nous laisser entraîner dans le désespoir, mais aussi dans le jugement, voire la condamnation. Et pourtant si nous entrons en Carême, c’est bien parce que nous faisons mémoire de Jésus Christ qui est venu révéler la Miséricorde de Dieu, son Père. Notre foi nous dit la certitude que nous pouvons être, avec l’aide de l’Esprit, acteurs d’une transformation et d’un renouvellement de notre monde, acteurs de notre propre conversion : il y a toujours quelque chose à faire pour que la vie soit plus forte que la mort.
C’est pourquoi, cette année le Carême à Saint-Ignace est éclairé par la lettre de saint Paul aux Romains : « Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. (…) J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 8, 22-23. 38-39)
Les méditations du Carême 2019 à Saint-Ignace témoigneront de cette étonnante espérance, impensable pour beaucoup. Après une soirée introductive, chaque méditation abordera un aspect de cette face obscure de l’humanité. Chacun des intervenants fera l’état d’une situation douloureuse de notre actualité et prendra le temps de la contempler avec ses ombres mais aussi ses lumières, décrivant ainsi ce qui la travaille et suggérant l’espérance qui est déjà présente.