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Interprété par Pierre Queval, organiste co-titulaire de Saint Ignace et titulaire de la cathédrale de Nantes.

 

Olivier MESSIAEN (1908-1992) fut, à bien des égards, une des personnalités les plus marquantes de l’histoire de la musique du XXème siècle.

Plus jeune disciple de Paul Dukas en classe de composition au Conservatoire de Paris, il était également un musicien interprète accompli. Organiste de grand talent, formé par Marcel Dupré au sein du même établissemen, il fut titulaire de 1930 à sa mort du prestigieux instrument construit par Aristide Cavaillé-Coll à l’église de la Trinité à Paris. Improvisateur, interprète éclectique, il était également pianiste et percussionniste. Dans le domaine de la composition, il laisse de nombreux cycles pour orgue, piano, mais aussi de monumentales pages d’orchestre, révélatrices d’une très grande richesse de timbres et de couleurs et d’une maîtrise experte et poussée de l’orchestration.

Son immense catalogue d’œuvres porte la marque d’influences nombreuses et témoigne de l’étendue de sa culture et de ses connaissances. Passionné de théâtre (son père Pierre Messiaen a traduit Shakespeare), de poésie (sa mère Cécile Sauvage était poétesse), Olivier Messiaen était également très marqué par l’univers de l’opéra, en particulier par les ouvrages de Richard Wagner, ou encore par le célèbre « Pelléas et Mélisande » de Claude Debussy.

Son esprit scientifique l’a par ailleurs conduit à mener presque toute sa vie des recherches poussées dans le domaine du langage musical. Ornithologue reconnu, il a noté des centaines de chants d’oiseaux, de toutes espèces et de toutes contrées, de l’occident jusqu’en extrême-orient. De nombreuses citations de ces chants parcourent des œuvres de maturité.

Enfin, l’œuvre d’Olivier Messiaen est le témoignage d’une foi catholique profonde et inébranlable. Une grande partie de sa production musicale, et notamment toute son œuvre d’orgue, s’appuie sur des textes des Écritures Saintes, des Pères ou Docteurs de l’Église, de la liturgie, des exégèses voire des ouvrages de piété. De son aveu même, l’orgue était pour lui comme le « truchement de la parole de Dieu et des vérités de la religion. » Chaque page était telle une prédication sonore ou un commentaire théologique instrumental.

 

Les Corps Glorieux

Composé en 1939, troisième cycle pour orgue de son auteur (après l’Ascension en 1933 et la Nativité du Seigneur en 1935), les Corps Glorieux marquent la fin de la première période créatrice d’Olivier Messiaen, juste avant la deuxième guerre mondiale. Ce cycle témoigne de toutes les facettes du compositeur évoquées plus haut, constitue la synthèse de toutes ses recherches sur le plan mélodique et rythmique à cette époque, et marque un tournant dans l’évolution de son langage musical. Il s’agît en somme de sa première grande œuvre de maturité.

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